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Antonio Caldara ( 1670 – 1736)

Programme 2024 : concert le 1er juin à 20 h30 au Temple de Pentemont, 106 rue de Grenelle-75007 Paris.

Le concert que nous donnerons le 1er juin 2024 est consacré à Antonio Caldara avec un motet, le Stabat Mater et une messe, la Missa dolorosa, chacune de ces deux œuvres est précédée d’une courte pièce a cappella de compositeurs lituaniens modernes.

Antonio Caldara, Venise 1670- Vienne 1736.

Caldara fait son éducation musicale auprès de Giovanni Legrenzi, Maître de Chapelle à San Marco de Venise. Il est engagé comme chanteur puis comme violoncelliste à San Marco jusqu’en 1700. Il devient ensuite Maître de Chapelle à la cour des Gonzague à Mantoue, il voyage à travers l’Italie et rencontre Antonio Scarlatti, Corelli et le jeune Haendel qui séjourne en Italie. Il entre ensuite au service de Charles III à Barcelone puis à la cour de l’Empereur Charles VI à Vienne où il restera jusqu’à sa mort. Caldara a été un compositeur précoce, il a écrit son premier opéra à 19 ans et aussi un compositeur prolixe, on compte plus de soixante-dix opéras. Il a aussi beaucoup composé de pièces sacrées : des messes dont la Missa dolorosa donnée ce soir, des oratorios et des motets dont le Stabat Mater également au programme de ce soir. Dans le domaine de la musique instrumentale, on peut compter des symphonies, sonates et pièces de musique de chambre. Il a eu une grande influence sur les musiciens du 18ème siècle, en particulier Jean-Sébastien Bach, Telemann et même le jeune Haydn engagé comme chanteur par Georg van Reutter, élève de Caldara.

Les œuvres.

Tenebrae factae sunt de Kristina Vasiliauskaite.

La compositrice  est née à Vilnius en 1956 dans une famille de musiciens ; son père était tromboniste, elle a un frère organiste à la cathédrale de Vilnius et un autre frère violoncelliste. Elle a étudié la musicologie et la composition à Vilnius où elle a ensuite enseigné. Elle a composé des œuvres pour orchestre, une sonate pour violoncelle, une Missa brevis et des fantaisies pour orgue. La pièce qui ouvre le concert est très coute mais d’une grande intensité dramatique, elle évoque l’atmosphère sombre et poignante des derniers instants du Christ sur la Croix.

Stabat Mater d’Antonio Caldara.

Le texte est un poème rimé de vingt strophes de trois vers, en latin, célébrant la compassion de la Vierge aux douleurs de son fils crucifié. Le poème date vraisemblablement du début du 14ème siècle. Il était chanté lors de la cérémonie du Chemin de Croix le Vendredi Saint. Avant celui de Caldara, on peut retenir celui du grand Josquin des Prés au début du 16ème siècle et celui de Marc-Antoine Charpentier. À partir du 17ème siècle la cérémonie du Chemin de Croix attire les foules et nombre de compositeurs l’illustre comme Pergolèse ou Vivaldi. L’époque romantique a connu un regain de popularité avec Rossini ou Dvořak, plus près de nous Poulenc en 1950 et Penderecki en 1962. Caldara l’a divisé en douze courtes séquences alternant soli et chœur qui vont de la compassion à la douleur de la Vierge à l’espoir de la Rédemption et du Paradis.

Salve Regina de Česlovas Sasnauskas.

Compositeur lituanien, il était fils d’organiste. Il a lui-même été organiste et a composé pour cet instrument, mais c’est surtout comme chanteur, chef de chœur et pédagogue qu’il a marqué la vie musicale lituanienne. Comme Kodaly et Bartok, il a participé à la collecte de mélodies lituaniennes. Il a enseigné au Conservatoire de Saint-Pétersbourg où il est mort. Il a composé plusieurs pièces pour choeur dont deux requiems, des cantates et d’autres pièces sacrées dont le Salve Regina que nous chantons ce soir.

Missa Dolorosa d’Antonio Caldara.

Elle a été composée en 1735, soit un an avant sa mort et a été donnée pour la célébration de la fête des Sept Douleurs de la Vierge. Chaque partie de la messe est chantée en alternance par les solistes et le chœur. Dans les parties confiées au chœur, l’orchestre accompagne les chanteurs, mais dans les parties confiées aux solistes, l’orchestre dialogue avec les chanteurs, comme l’avait fait Jean-Sébastien Bach dans ses passions ou ses cantates : l’alto solo avec les deux violons dans le Domine Deus du Gloria, les deux solistes masculins avec le violoncelle dans le Domine Fili ou les deux solistes féminins  avec les deux violons dans le Quoniam tu solus Sanctus, toujours dans le Gloria. Les fugues qui terminent le Gloria et le Credo sont courtes et très enlevées avec leur rythme syncopé. La fugue finale du Da pacem est une reprise du Kyrie 2.